Partage d’évangile de l’Épiphanie

La belle fête de l’Épiphanie, de la manifestation de Dieu au monde, est pour nous l’occasion aujourd’hui de chanter la gloire de Dieu qui resplendit partout et pour tous. C’est ce à quoi nous invite le prophète Isaïe dans la première lecture s’adressant à Jérusalem qui représente l’Église dont nous sommes les membres : « Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière… sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. Les nations marcheront vers ta lumière ». Comment recevoir cette manifestation, cette révélation de la lumière de Dieu en Jésus que les mages ont découvert ? Les mages peuvent nous servir de modèles. Comme eux nous sommes invités à marcher, à nous prosterner et à repartir.
Marcher : Nous sommes des voyageurs en marche vers la patrie céleste Nous avançons péniblement parfois, mais nous pouvons toujours, comme les mages, faire confiance à l’étoile de la présence du Seigneur qui guide nos vies.
Se prosterner : c’est une attitude que nous avons à redécouvrir car notre Dieu est toujours le Tout Autre, Il est le Tout. En nous prosternant devant lui nous reconnaissons au plus profond de nous sa présence qui donne la vie et l’être.
Repartir : le chrétien croyant ne vit pas refermé sur lui-même. Il se sent envoyé pour proclamer sa foi en Dieu à l’exemple des mages qui avaient rencontré le Dieu de leurs attentes dans l’Enfant de la mangeoire ; Ils sont les premiers apôtres et les premiers évangélisateurs.
Voilà pour nous des modèles pour vivre notre foi aujourd’hui. Comme eux, nous marchons, nous nous prosternons et nous repartons. A chaque Eucharistie, nous nous associons à lui et nous devenons les mages des temps modernes pour la plus grande gloire de Dieu.

« Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuée obscure couvre les peuples ». Cette phrase du prophète Isaïe illustre bien la situation universelle actuelle. Nous sortons d’un temps de fête bien particulier, avec des célébrations de la nativité en effectif réduit, des regroupements familiaux eux aussi réduits au strict minimum, avec distanciation, masque, limitation drastique des gestes permettant de manifester la tendresse et l’amour que nous ressentons pour nos proches. Nous abordons la nouvelle année dans le brouillard, l’incertitude, l’insécurité, la crainte.
 Isaïe, dans la suite du texte, nous invite à la confiance, à l’espérance. « Sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. » « Lève les yeux alentour, et regarde » « Alors tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera » Oui, regarde, cherche autour de toi tous les signes de la présence divine, ne crains pas, Il est là, lui le Berger annoncé dans l’évangile de ce jour, celui qui prend soin de ses brebis, celui qui les connaît et qui les aime. Ne crains pas, avance, fais confiance, tu trouveras la Joie !