C’est une parabole, l’évangéliste nous le dit.
Ce n’est certes pas un conseil donné à un patron pour traiter correctement ceux qui travaillent chez lui. Mais c’est Dieu qui nous dit certainement comment il a décidé de nous considérer… Et il le fait avec une bonté qui nous dépasse tellement!
Merci Seigneur de me remettre ainsi à ma place quand j’ai envie de te parler de justice -ou pire d’infliger mon jugement à mon prochain, et merci surtout de me laisser toujours une chance, chaque fois que je n’ai pas cherché à contribuer à faire grandir l’amour.
Dominique Pain
J’ai visité un jour une dame d’un certain âge, à l’hôpital. J’entre dans la chambre et me présente de l’aumônerie catholique. Et elle me dit : « Vous savez, je suis chrétienne, mais je n’ai jamais prié Dieu, alors ce n’est pas aujourd’hui, maintenant que je suis malade, que je vais me permettre de le prier. »
Cette parole m’a interpellé, et je me suis dit rétrospectivement, que j’aurais pu lire ce texte à cette dame.
Dieu est au carrefour de nos chemins, il attend chacun de nous, là où nous en sommes. Il nous cherche, nous appelle, nous accueille, à bras ouverts, dès que nous allons vers lui, que ce soit dans la joie ou dans la peine. Il accueille les tout-petits qui reçoivent la foi de leurs parents, il accueille les convertis, quel que soit leur âge, et il accueille aussi les repentis, les pauvres de cœur, à tout moment. La seule condition, sans doute, est d’aller vers lui en vérité, parce qu’il est le chemin, la vérité, la vie.
Quel salaire recevons-nous lorsque nous acceptons de répondre à l’appel du Seigneur ?
Ce salaire, c’est le Christ lui-même, c’est la joie de la rencontre. Chacun reçoit la même chose et personne ne peut recevoir davantage. La logique de Dieu c’est la logique de l’amour, un amour qui n’est pas proportionnel au mérite du bénéficiaire, un amour gratuit, largement donné, un amour sans limite.
Sabine Llido