PARTAGE d’évangile du dimanche 21 juin

Dans l’épitre:
« Si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée par un seul homme, Jésus Christ… »
Non, pour moi, le péché n’est pas entré dans le monde par un seul homme.
La science ne connait toujours pas aujourd’hui, exactement qui furent le ou les premiers hommes…et les récits imagés de la Genèse, répondent aux questions existentielles des hommes  dans le contexte des connaissances de l’époque, au moment de leur écriture.
Pour moi, par nature et donc par Dieu, l’homme, tous les hommes, sont  créés libres (du moins en partie, et la Genèse est juste à ce niveau). Les hommes  sont  libres de choisir le bien ou le mal, de choisir d’aimer en risquant plus ou moins leur vie, ou de ne pas aimer, en se refermant sur eux-mêmes. Mais, ne pas aimer entraîne petit à petit la mort de l’être jusqu’à la mort en fin de vie.
Que m’apporte Jésus Christ?
Jésus greffé à son Père par l’Esprit, a toujours choisi d’aimer, au risque de sa vie terrestre, et il est mort mais il avait vécu sur la terre de la vie éternelle, cette vie qui traverse la mort terrestre car en lien continuel avec le Père. 
Oui par nature je peux choisir la fermeture sur moi qui me conduit à la mort, mais en me greffant sur le Christ qui m’ouvre aux autres, je peux vivre, dès maintenant, de la vie éternelle qui traverse la mort, une vie avec moins de peur.
Dans l’Evangile, Jésus m’exhorte justement à ne pas avoir peur devant les hommes qui me veulent du mal, car Dieu veille sur moi.
Non, Jésus n’a pas rejeté Pierre après son reniement, Il ne peut pas avoir dit la phrase «  Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père. » Cette phrase  écrite par Matthieu, est compréhensible en temps de persécutions.
Martine Vercambre

Que faut-il craindre selon l’évangéliste? Il nous dit clairement de sortir de la peur de tout ce qui peut effrayer un humain dans sa vie, et pour ça l’Esprit de Jésus nous parle ‘au creux de l’oreille’ aussi bien dans les obscurités qui nous sont propres que dans celles que nous subissons de l’extérieur : le pouvoir de ces ‘ténèbres’ est remis à sa place.
Mais l’évangéliste nous recommande une autre crainte, celle de Dieu ; si je m’en tiens à ce texte littéralement, Dieu paraît très menaçant et grand Manitou disposant du pouvoir de mort physique sur bêtes et gens : cela je le trouve aberrant ; si je pense à ce que les prédicateurs disent de la ‘crainte de Dieu’, je trouve ça plus cohérent avec toute la parole de Dieu dans la Bible : c’est le sentiment que j’ai de ce qu’il y a de transcendant dans la vie humaine en même temps que de la grandeur de Dieu qui me dépasse tant, cette crainte-là peut sans doute donner un élan vital extraordinaire.
Ici aussi se situe le risque de ‘reniement’, qui me paraît être mon fait (c’est moi qui prends la liberté de le renier) et pas celui de Dieu : comprendre sans doute que Dieu ne peut rien faire tant que l’homme choisit de s’écarter de lui.
Que peut bien vouloir dire ‘monter sur les toits’? Je le comprends comme sortir de soi-même ce qui ne peut que rendre plus libre et sans doute ainsi dévoiler à son entourage la force de vie qui vient de Dieu, qui peut ainsi profiter à tous ceux qui en ont la soif.
Dominique Pain

Cette semaine, j’ai beau lire et relire l’évangile, j’ai vraiment du mal à le décrypter et à y trouver une résonance. Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Est-ce une manière de dire que tout ce qui est caché sera révélé au grand jour ? Pourquoi Jésus parle dans les ténèbres ? Peut-être me manque t-il une clef de lecture ? Vraiment je m’interroge …
Mais une phrase trouve un écho en moi dans l’actualité que nous venons de vivre et dont nous sortons à peine. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ». Pendant cette pandémie, on a voulu sauver le corps, à tout prix, et pour cela on a délaissé le soin de l’âme. Et aujourd’hui, il nous faut panser les blessures de l’âme. Et l’âme, si elle n’est pas morte, a parfois vraiment du mal à retrouver vie. Je rends grâce pour ces paroles d’espérance « vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux », paroles qui nous montrent combien Dieu Notre Père tient à chacun de nous, paroles capables de redonner confiance aux personnes qui ont été isolées si longtemps.
Sabine Llido

Tout d’abord, il me paraît utile de replacer cet évangile dans son contexte . saint Matthieu l’a écrit une quarantaine d’années après la mort de Jésus, marqué par la persécution des chrétiens. Persécutions qui se perpétuent hélas, encore aujourd’hui : Moyen Orient, Inde.
Jésus instruit les apôtres avant de les envoyer en mission. Il les avertit qu’il y aura des oppositions et des résistances
 » Rien n’est caché qui ne sera connu… ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière… »
A noter que l’attitude de Jésus est différente de celle qu’il avait envers les personnes guéries à qui il demandait de se taire.
Le message de la Bonne Nouvelle doit être adressé à tous dans son intégralité , le vécu de Jésus avec ses actes et ses paroles. C’est le témoignage d’un Dieu qui se fait proche de tout homme. La Parole doit être connue, proclamée, révélée.
« Craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.. »
Ne craignez pas le martyre mais le reniement : exemple de Pierre et des hommes par la suite.
La géhenne : une vallée de Jérusalem, celle de l’Hinnom :
-Lieu d’immolation par le feu en sacrifice aux dieux
-Un dépotoir dont la pestilence émanait des lieux à la ronde
-Lieu de réclusion des lépreux et pestiférés
-Par métaphore, lieu de purification des âmes.
 » Pas un seul moineau ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. « 
Si le Seigneur s’intéresse aux moineaux, encore plus à l’homme.
Les oiseaux nichent sur « l’arbre de la Parole », j’ai découvert par R.C.F. que cet « arbre de la Parole » symbolisait Jésus.
Dieu est toujours présent auprès de chaque homme. Dans le sacrifice, par exemple le martyre, mais aussi dans nos « petites morts » du quotidien . Il nous rejoint toujours quelle que soit notre existence.
En conclusion, Jésus nous invite à la confiance  » Ne craignez pas « , il nous remplit d’espérance puisque il est toujours à nos côtés. Nous interpelle également sur notre comportement Nous incite à être missionnaire de la Bonne Nouvelle.
L’évangile, c’est une rencontre avec le Seigneur qui nous parle, une expérience à vivre . Dès que je l’accueille dans ma vie , je ne peux le garder pour moi. Peut-être l’occasion de nous interroger sur notre façon de témoigner, la place que nous laissons au Seigneur.
Confiance, invoquons l’Esprit-Saint afin qu’il nous inspire les paroles et les actes appropriés en toutes circonstances.
Vivianne Le Duff