Partage d’évangile du dimanche 27 septembre : ‘lequel des deux a fait la volonté du père?’

Les textes des lectures d’aujourd’hui et de l’évangile nous placent au cœur du Royaume de Dieu parmi nous. Ce Royaume n’est plus seulement annoncé par Jésus. Il est là. Il nous revient de le recevoir. Comme souvent, Jésus, ici encore, donne son enseignement en racontant une histoire, une parabole. Elle met en scène deux fils qui répondent de façon différente à leur père qui leur demande d’aller travailler à sa vigne. Nous pouvons, à la suite de ce message de Jésus qui s’adresse d’abord aux personnes qui l’écoutent faire un pas de plus et nous demander quelle sorte d’auditeur ou d’auditrice nous sommes. La question est tout à fait pertinente, car il y a en nous un mélange, dans des proportions variables, des deux fils et de leurs réponses, des pharisiens et des publicains. Nous avons à combattre pour laisser se manifester le meilleur en nous. Saint Paul dira aux chrétiens de Rome : « je ne réalise pas le bien que je voudrais mais je fais le mal que je ne voudrais pas ». La demande du Père du ciel d’aller à sa vigne retentit toujours pour nous. Elle nous est transmise par Jésus lorsqu’il nous dit « Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde ». C’est une invitation qui s’adresse à toutes et à tous quelles que soient nos situations personnelles de péché qui nous éloignent de Dieu. Malgré nos fautes, nos erreurs, nos petitesses, Dieu nous regarde et nous dit comme le père des deux fils : « Allez à ma vigne ». Cette invitation nous est faite avec douceur, avec miséricorde, car c’est le cœur que Dieu regarde et il n’est jamais trop tard pour aller à sa vigne, pour faire sa volonté.
Les célébrations Eucharistiques que nous célébrons ensemble nous mettent en action pour entrer de mieux en mieux dans la volonté de Dieu sur nous et sur le monde. Nous sommes soutenus dans cette démarche par la certitude de la présence réelle de Jésus qui, ressuscité, est toujours vivant. À travers les signes du Pain et du Vin nous le recevons comme le Fils premier-né qui nous donne l’exemple de l’accomplissement parfait de la volonté de notre Père des cieux non seulement en paroles, mais en actes. C’est ce que je nous souhaite à toutes et à tous.
Antoine Jordan

Une parabole célèbre que celles des deux fils, qui a laissé des traces dans nos cultures où on a retenu qu’en matière de service, il valait mieux dire non et le faire que de dire oui et ne pas le faire. Certains comiquement disent à l’inverse que dire oui évite les discussions pénibles et les ennuis, après on agit à sa guise… Mais Jésus ne vise certainement pas ce genre de petite leçon de morale en nous montrant bien plus : un père qui commence par s’adresser à un fils puis à l’autre, en commençant par lui dire son attachement à lui (‘mon enfant’) puis continue par une demande : travailler à sa vigne, c’est à dire certainement donner de sa personne pour l’aider… et s’aider soi-même.
Quels sont ceux qui disent oui et ne portent aucun souci de cette demande? Ceux qui disent s’être attachés à sa Loi -qui la connaissent par cœur, qui disent qu’elle s’impose à tous, mais ça ne produit chez eux aucun désir de s’engager en profondeur ‘sur le chemin de justice’. A l’inverse, ceux qui savent qu’ils ne sont pas dans les clous mais qui se mettent à l’écoute participent au Royaume voulu par le père.
Paroles grinçant rudement aux oreilles de ceux à qui Jésus s’adresse dans cette scène, qui sont les ‘puissants’ qui vont obtenir bientôt sa condamnation.
Quand je me sens ‘dans les clous’, suis-je attentif à ce que me commande l’amour? Suis-je dans le jugement de mon prochain? Est-ce que je sais admirer chez l’autre son chemin de foi et d’humanité? Suis-je désireux d’en prendre de la graine? Où est mon écoute? Où est mon travail?
Dominique Pain

Jésus s’adresse aux grands prêtres et aux anciens du peuple, eux qui ont la connaissance, l’autorité. Et il leur raconte une histoire, tout en leur demandant leur avis. Il s’agit d’un père qui a 2 fils, qui leur demande d’aller travailler à la vigne. Le père, image de Dieu, notre Père, et la vigne, le terrain de la mission à laquelle nous sommes appelés. Jésus décrit l’attitude des 2 fils : L’un refuse l’appel mais se repend et finalement va à la vigne. L’autre accepte l’appel mais n’y va pas. Et lorsque Jésus demande à ces anciens quel fils a fait la volonté du Père, ils trouvent tout de suite la bonne réponse. Ils sont bons en théorie !
Jésus n’a peur de rien. Il déclare à ces anciens, personnes ô combien estimées, reconnues, que dans le royaume de Dieu, ils seront précédés par les publicains et les prostituées. Quelle injure ! Ce Jésus est vraiment un provocateur, il bouscule tout, il renverse tout. Par ces paroles, il décrit les nouvelles valeurs du royaume annoncé. Les premiers ne seront pas forcément ceux que l’on admire et que l’on vénère en notre société, mais très certainement les petits, les pauvres, les pêcheurs, tous ceux qui, quelle que soit leur condition se seront repentis et tournés vers le Seigneur.
Alors aujourd’hui, quel fils suis-je ? Celui qui dit « oui, je crois » mais vaque à ses occupations sans que cela ne change rien à sa vie ou celui qui reste interpellé par l’appel du Seigneur, et qui cherche finalement à y répondre aux mieux malgré ses fragilités, ses imperfections, dans la confiance.
Seigneur, donne à chacun de nous l’enthousiasme pour venir travailler à ta vigne, avec nos limites et nos faiblesses. Seigneur, nous savons que tu nous appelles tels que nous sommes. Nous savons que tu réserves pour chacun le travail qu’il est capable d’accomplir. Seigneur, accueille-nous dans la joie de ton royaume !
Sabine Llido