PARTAGE d’évangile du dimanche 7 juin

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas. »
Dieu connait nos propres limites, Il sait de quoi nous sommes capables, du meilleur comme du pire, les exemples ne manquent pas. Et cela s’adresse à chacun de nous qui croyons en lui, baptisés dans le Christ.
Se perdre ?
Ne sommes nous pas comme ce peuple de l’exode qui se révolte, récrimine contre Moïse, et se demande qu’est ce qu’il est venu faire dans ce désert ? La prison d’Égypte c’était mieux, jusqu’au point de regretter leur statut d’esclave !
Ne sommes nous pas ces Chrétiens de Corinthe avec leurs divisions, leurs scandales, leurs déviances ? Les exhortations musclées et répétées de Paul (1Co +2Co) sont là pour mettre un peu d’ordre.
Oui, nous sommes très capables de nous perdre, de tomber 1 fois, 2 fois …, et en même temps nous sommes capables de nous relever 1 fois, 2 fois …..Avec le Christ, nous avons cette chance extraordinaire de nous relever, «Car Dieu a envoyé son Fils pour que par Lui, le monde soit sauvé. »
Alors, de suite et sans attendre, fixons notre regard sur Sa Croix et avec Lui entrons dans le combat de Dieu. Par son relèvement avec Lui, nous vivons dès à présent l’expérience de la Résurrection. 
Gloire au Père, à son Fils et au Saint Esprit, en ce jour de la Fête de la Sainte Trinité.
Jean Pierre Ricome

Nous annonçons Jésus « Dieu sauve » venu dans le monde par amour, pour que nous puissions  nous ouvrir à cet amour qui est déjà là au fond de nous, participer de la vie du Vivant.
Le don total est sans condition, et le jugement est écarté.
Quand je crois, je n’ai rien à craindre de moi-même. Mais quand je me ferme, je me condamne moi-même à être coupé de la vie véritable.
Le don de Dieu est formidable et sans ambiguïté ; la nature humaine éprouve le bien et le mal, la joie du don et le repli égoïste, la générosité et le mépris…
Me dire croyant suffit-il à me sauver? Sûrement pas quand je pense à ceux que Jésus a dit ‘connaître’ (et les autres qu’il dit ne pas connaître…) : ceux qui prennent soin du prochain, viennent à son secours, l’habillent, le respectent, le visitent… les croyants ne sont pas forcément ce (ceux?) que l’on croit.
Alors après le merci pour le don de Dieu à renouveler jour après jour, demander dans la confiance le discernement d’un agir quotidien vraiment chrétien qui laisse passer la lumière dont l’humanité a besoin.
Dominique Pain

« Seigneur, daigne marcher au milieu de nous. » C’est ainsi que Moïse s’adresse à Dieu, ce Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité.
Saint Paul, dans sa lettre, nous invite à nous soutenir les uns les autres, à nous encourager par l’Amour qui vient de Dieu et de la communion de l’Esprit.
L’Évangile en dit long en peu de mots, j’en retiens ces paroles d’espérance : Dieu a donné son fils pour que nous ne soyons pas perdus et pour que le monde soit sauvé.
Ce fils Jésus est celui qui marche au milieu de nous. Il accueille nos blessures humaines, nos cris, nos révoltes et il les transforme petit à petit, nous permettant de dépasser des épreuves qui auraient pu nous laisser à terre. Il prend vie en chaque personne, et en toute rencontre, il nous appelle à manifester Sa présence et Sa puissance d’amour, dans un échange où chacun donne et reçoit, un échange qui relève.
C’est ainsi que le monde sera sauvé !
Sabine Llido

Tous les mystères se renvoient l’un à l’autre, s’éclairent mutuellement. Dieu est simple, infiniment simple ; c’est nous qui sommes compliqués. Donc le mystère de la Sainte Trinité est tout simple, comme Dieu. C’est le mystère de l’amour, de la communion. Il est normal que la source de tout amour, le mystère de l’amour lui-même, soit pluriel. Comment en effet, puis-je aimer si je suis tout seul ?  Pour aimer, il faut être plusieurs, il faut avoir quelqu’un à aimer. Même moi, je ne peux m’aimer vraiment que dans le regard de l’autre, dans la confiance qu’il me fait, dans le besoin qu’il a de moi aussi et auquel je réponds simplement, en me donnant. L’unité ne peut pas non plus être vécue sans la diversité. La diversité est donc la condition de possibilité de l’unité. L’unité ne se fait pas malgré nos différences, mais grâce à elle. Pour que Dieu soit absolument un, il faut donc qu’il vive la différence, la distinction des personnes. Je trouve cela évident. Notre amour conjugal, comme tout amour véritable dit aussi quelque chose du mystère de la Trinité. Le Père aime le Fils d’un amour infini et se donne à Lui. Le Fils aime le Père d’un amour infini. Il se reçoit totalement de Lui et se donne à Lui. Et leur amour mutuel est si puissant qu’il est fécond ; qu’il fait jaillir un troisième, l’Esprit, fruit d’amour du Père et de Fils, égal en dignité aux deux premiers, donc Dieu lui-même. Regardons l’amour conjugal : un homme essaye d’aimer sa femme du mieux qu’il peut et se reçoit d’elle et se donne à elle. La femme aime l’homme du mieux qu’elle peut et se reçoit de lui et se donne à lui. Et leur amour est si puissant qu’il fait naître un troisième, l’enfant, fruit d’amour de l’homme et de la femme, égal en dignité aux deux premiers donc homme lui-même ! Quelle sublime, quelle divine ressemblance. C’est ce qui a fait dire à saint Jean Paul II que la famille était l’icône de la Trinité. L’enfant est le plus beau fruit de l’amour humain, mais il n’est pas le seul. L’amour véritable est à lui-même son propre fruit. Aujourd’hui dans son immense humilité, notre Dieu se présente à nous comme celui qui nous aime infiniment, qui nous écoute, qui est tout tourné vers nous. C’est aussi une des beautés de la Trinité qu’on retrouve dans le prologue de l’Évangile selon saint Jean.
Antoine Jordan